J'ai été marché dans la forêt ce matin. Il faisait frais, trop froid pour cette époque, mais la pluie a cessé de tomber, et j'ai pu me rendre au "miroir des fées" comme j'aime l'appeler. C'est un petit coin de rivière, un petit point d'eau claire très chargé en énergies, un peu folles presque électriques, j'y ressens les rondes enjouées de mes chers petits compagnons des bois, esprits joyeux de la forêt.
Ce matin j'ai déposé des fleurs fraîches dans l'onde claire et glacé. C'est tout près de cet endroit que j'ai recueilli le don d'un joli sureau au solstice de l'année 2005. J'en ai fait ma baguette, ma première et ma plus chère (mon précieuuux :p)
Cette année pas de cueillette, pas d'heures passées à fureter partout à la recherche de plantes, de pierres, d'os d'animaux... Car cette année, dans la fraîcheur inhabituelle qui nimbait les lieux, j'ai ressentit de la tristesse. Mon "refuge" n'est plus aussi enfoncé qu'avant dans les bois, bientôt, derrière les clapotis de l'eau qui court on pourra entendre les hurlements de l'autoroute, j'en ai peur en tout cas, vue l'allure à laquelle les constructions s'étalent et repoussent la nature...
Et tout comme les catastrophes plus ou moins naturelles dont pour la plupart nous sommes responsables, je ne peux m'empêcher de considérer les dégâts provoqués par les pluies ces derniers temps comme un cri de détresse de plus poussé par notre Terre.
Les fées de mon Miroir, mes chères amies des bois n'étaient guère enjouées ce matin...
Et ce jour de solstice 2010, ce matin où, j'ai dû chaudement me vêtir pour aller célébrer l'été, aura toujours le goût amer des mauvais présages...